Qui était Max Blondat, à qui plusieurs villes de l’Yonne ont rendu hommage en donnant son nom à leurs rues ?
Artiste sculpteur travaillant le bois puis la pierre, la terre, le verre et le bronze, Max Blondat excella dans les arts décoratifs avec la réduction de ses nombreuses sculptures et la création d’objets utilitaires : bouchons de capot de voiture, bouillotte, heurtoirs, horloges, cendriers, vide-poches… Il réalisa des céramiques avec Lachenal et la Manufacture de Sèvres, des fers forgés avec E. Brandt, sera édité par la fonderie Siot-Decauville et créera des bijoux avec Chambon et Hermès.
Nombre de ses œuvres sont visibles au « Musée des années 30 », à Boulogne-Billancourt (92). Il fut également un statuaire de renom et plusieurs de ses monuments commémoratifs sont présents dans l’Yonne, à Auxerre, Val de Mercy, Saint-Fargeau, Crain, Mailly-le-Château, mais aussi dans le reste de la France, à Deauville (Calvados) et Joinville (Haute-Marne).
Il disparut à l’âge de 53 ans, Officier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1914-1918 et membre d’innombrables Sociétés Artistiques, sans avoir jamais oublié son pays d’Yonne à qui il attribuait son inspiration pour son œuvre la plus connue, « La Fontaine aux Grenouilles », dont plusieurs exemplaires ornent des places et jardins en Allemagne, Argentine, États Unis, Ukraine, Suisse et en France, à Dijon (place Darcy) et à Fontainebleau.
Josiane Maxel est guide de Pays et passionnée de l’œuvre de Max Blondat, son « presque voisin » puisque né à Crain (89).
Elle nous présente ici cet artiste Icaunais très connu en son temps mais qu'une disparition en pleine force de l’âge priva certainement d'un destin plus universel. Josiane Maxel effectue un premier relevé des œuvres de Blondat, pour une part datées grâces aux expositions auxquelles il participa, pour d’autres restant encore à situer chronologiquement.
Illustré de documents familiaux inédits.